Vivre à Paris

Deux fantômes parisiens

Les fantômes ne sont pas le monopole des landes bretonnes et des châteaux écossais. Paris aussi possède ses spectres !  On parle ainsi du mystérieux « homme rouge des Tuileries ». A l’origine de cette légende, Catherine de Médicis avait fait exécuter un écorcheur, qui vivait près d’une fabrique de tuiles (futur emplacement des Tuileries). La corde au cou, l’homme aurait juré qu’il reviendrait se venger !

Depuis, nos têtes couronnées l’auraient aperçu avant de perdre la leur… Marie-Antoinette l’aurait vu alors qu’elle était prisonnière à la Conciergerie. Il serait apparu à Napoléon, la veille de Waterloo. Louis XVIII l’aurait croisé quelques jours avant sa mort. Enfin, son ultime apparition est recensée, sous la Commune, parmi les flammes du palais, enfin vengé par la destruction des Tuileries.

Passons maintenant rive gauche et gagnons le jardin du Luxembourg…

Durant les années folles, alors qu’un  étudiant en médecine révise sur un banc, il est abordé par un vieil homme en tenue du XIXe. L’inconnu lui propose de venir écouter de la musique chez lui, rue de Vaugirard. Il s’y rend, passe une soirée exquise et repart.

Dans la rue, il réalise qu’il a oublié son briquet. Il doit alors réveiller le concierge qui le prend pour un fou : « mais enfin, monsieur, l’appartement est vide depuis 20 ans ! » L’étudiant convainc pourtant le gardien, qui lui ouvre les lieux. Terreur : l’endroit n’est qu’un amas de meubles poussiéreux.

Au mur : un portrait du vieil homme du Luxembourg. Pourtant, sur le manteau de la cheminée couverte de poussières, l’étudiant retrouve son briquet…