Le Palais Royal est le jardin secret des parisiens. Un jardin qu’ils aiment trop pour vraiment vouloir le partager. Un jardin qui ne se découvre que quand on y pénètre, comme un monde enchanté. S’installer ici, c’est intégrer une confrérie. Car, en trois siècles, ce parc caché a conservé toute sa magie…

Opération immobilière voulue par le duc d’Orléans sur le terrain de l’ancien Palais Cardinal, le palais Royal fut le premier « centre commercial » français ! Pendant des décennies, ses galeries ont regorgé de boutiques, de vies, et d’une atmosphère délicieusement interlope. C’est également d’ici qu’est née la gastronomie française, car les premiers grands chefs cuisiniers y ont ouverts leurs restaurants.

Aujourd’hui, les folies du Palais Royal sont plus discrètes, mais la magie est intacte. Quoique tranchée par la très haussmannienne avenue de l’Opéra, tout le quartier a su garder un charme hors du temps. Poésie du passage Saint Roch, au chevet de cette belle église. Elégance de la fontaine Molière, rappelant que le dramaturge a vécu ici. Jusqu’à ces colonnes de Buren, qu’on a tant décrié et qui se sont inscrit dans le tissu urbain, faisant le bonheur des touristes et des enfants en trottinettes. Et puis le Palais Royal, encore et toujours, magique en toutes saisons, comme un miroir du Paris éternel.

La vie du quartier :

Difficile d’imaginer quartier plus français et plus international. On peut aller voir un grand classique à la Comédie Française puis aller dîner dans les délicieux restaurants japonais qui abondent rue Sainte Anne. Ici, tout est délicatesse : on peut s’immerger dans les robes coutures vintage de chez Didier Ludot, avant de s’acheter des boîtes à musique chez Anna Joliet. On peut goûter les ravioles au foie gras de Guy martin, au Grand Véfour, avant d’aller baguenauder dans les galeries du Louvre des Antiquaires. Dans ce concentré de Paris, le bonheur est à chaque coin de rue.

Incontournable :

Chaque mercredi, à midi précise, il faut aller se poster au cœur des jardins du palais Royal, pour y entendre tonner le petit canon qui donne l’heure juste depuis 1786 !