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Etat des lieux du marché résidentiel haut de gamme

Le marché immobilier de prestige reprend tout doucement des couleurs après une baisse des prix notable. Reste que tous les biens ne sont pas logés à la même enseigne.

Apprécié des acheteurs français (Parisiens et provinciaux) et étrangers (incluant les Français non résidents fiscaux), l’immobilier parisien haut de gamme plie mais ne rompt pas.

L’année 2014 s’est achevée par une timide reprise sur ce marché. D’après la base des notaires de Paris Ile-de-France réalisé sur un périmètre géographique circonscrit*, le volume des transactions des biens supérieurs à 2 millions d’euros a progressé de + 3,5 % entre les 1er semestres 2013 et 2014, faisant suite à une augmentation de + 5 % entre les 1er semestres 2012 et 2013.

A noter que, le montant total des transactions (celles supérieures à 2 millions d’euros) constatée dans les « beaux quartiers » s’est contracté de 30 % entre les 1er semestres 2013 et 2014 représentant 470,7 millions d’euros.

Du coté des prix, les évolutions sont contrastées. Toujours selon les chiffres des notaires, le prix moyen des transactions sur 2 ans (2012-2014) enregistré dans la capitale avoisine 440 000 € en repli de – 3,9 %. Or sur cette même période, le prix moyen des biens compris entre 1 et 2 millions d’euros et de ceux au-delà de 2 millions d’euros ont respectivement reculé de – 6,4 % et de – 9,7 %.

Selon l’analyste des professionnels de l’immobilier, tous les biens de prestige ne sont pas logés à la même enseigne. Ceux qui tirent leur épingle du jeu, c’est-à-dire qui se vendent bien et rapidement, sont les habitations de luxe tels que les pied-à-terre de charme avec vue, les maisons et les hôtels particuliers situés dans les quartiers prisés de la capitale et notamment Rive Gauche. Pour ces catégories d’actifs (à plus de 2 millions d’euros), les prix semblent ne plus baisser. Les logements dits « familiaux » qui disposent d’un bon rapport surface/chambres partent encore vite car ils sont rares. En revanche, les très grands appartements (au-delà de 250 m2) dotés de peu de pièces ont toujours du mal à trouver preneur avec des valeurs orientées à la baisse.

 

Une récente étude de Lux-résidence.com** dresse le profil de l’acheteur d’un bien immobilier de prestige :

91 % sont des secundo accédants;

75 % disposent de plus de 2 biens en portefeuille;

72 % sont des actifs;

70 % sont âgés de plus de 50 ans;

49 % souhaitent acquérir une résidence principale (contre 86 % sur le marché classique);

28 % résident à l’étranger;

32 % (soit d’1 acheteur sur 3) disposent de revenus annuels supérieurs à 200 000 €.

 

* Secteurs : 1er, 2e, 3e , 4e , 5e , 6e , 7e ,8e , 16e , 17e arrondissements; Neuilly; Saint-Cloud et Boulogne Billancourt. Chiffres extraits d’une étude Daniel Féau Conseil Immobilier, décembre 2014.

** « L’immobilier de prestige : tendances & prévisions » par LUX-RESIDENCE.COM, décembre 2014.