Invalides

Quartier Invalides
Quartier Invalides
Quartier Invalides
Quartier Invalides
Quartier Invalides
Quartier Invalides
Quartier Invalides

La Baleine des Invalides

Lorsqu’on la contemple, opaque et verdâtre, on oublie parfois que la Seine possède encore sa faune. Elle est certes loin l’époque où les pécheurs venaient installer leur cane, le dimanche, sur les quais de Saint-Louis ou de la Cité. La mairie de Paris certifie qu’il y a encore aujourd’hui, dans notre fleuve urbain, gardons, tanches, goujon, ablettes, truites, perches, brochets, anguille. On aurait même réintroduit le poisson chat en 1980.

Mais qui, aujourd’hui, s’aventurerait à goûter un poisson sorti de la Seine ? Et s’il nous vient des envies de baleine, rappelons plutôt le souvenir de ces scandinaves qui, en octobre 1955, exposèrent une baleine empaillée  nommée Jonas, sous un chapiteau, à l’esplanade des Invalides. On apprendra ensuite que l’animal était en fait volé à son propriétaire légitime, qui finit par retrouver les rapineurs.

Plus drôle : grand historiographe du Paris insolite, François Caradec nous signale que trois plaisantins, lassés du sensationnalisme de la chose, avaient installé une mini-tente à côté de celle du cétacé, où les parisiens pouvaient contempler Nanar… un goujon géant de 70 cm ! Sur la vaste esplanade, Nanar et Jonas étaient eux-mêmes observés par des animaux. Grand ordonnateur des Invalides, Louvois avait en effet signé son œuvre, en 1670, sous forme d’un rébus. Pour qui sait lire la façade, il verra un loup enserrant un œil de bœuf ; autrement dit : le « loup voit »… L’histoire ne dit pas si Louis XIV tint rigueur à son ministre de ce petit clin d’œil animalier.

En savoir plus sur Invalides