Investir à Paris

Les risques de la location en meublé de courte durée

La location meublée de courte durée via internet vous tente? Attention, la Mairie de Paris mène la bataille contre ces logements parisiens ne recevant que des touristes. Explications.

En mai dernier, la Mairie de Paris menait une opération coup de poing dans le quartier du Marais (4e arrondissement) pour débusquer des locations touristiques illégales. Le contrôle inopiné de la ville a porté sur plusieurs immeubles de ce quartier qui concentre de nombreux meublés loués à la nuitée. Ces locations sont aussi très nombreuses dans d’autres quartiers historiques de la capitale comme Montmartre, Saint Germain.

 

– Les raisons de la bataille engagée par la ville

Depuis quelques années, la Mairie de Paris mène une bataille contre ces locations sauvages et réalise des contrôles réguliers portant sur 400 à 500 appartements par an pour débusquer d’éventuelles infractions.

Selon la municipalité, non seulement cette activité non autorisée génère des nuisances pour le voisinage (habitants, copropriétaires) en raison d’allers et venues incessants mais elle fait de la concurrence aux hôtels du quartier et elle participe au dépeuplement d’un quartier. Sortis du circuit de la location traditionnelle, ces appartements ne sont plus habités par des habitants vivant tout au long de l’année.

 

– Louer en toute légalité

Rappelons qu’un propriétaire parisien souhaitant louer son appartement en meublé touristique tout au long de l’année doit obligatoirement effectuer une démarche auprès de la mairie. Ce dernier doit demander une autorisation de changement d’usage du lieu. Pour justement compenser la perte d’une surface d’habitation en résidence principale, le mairie de demande au propriétaire de trouver et d’acheter dans le même arrondissement, la commercialité d’un autre bien immobilier (bureaux, commerces) doté d’une surface égale au double de son logement.

A savoir : la Mairie tolère la location de résidence principale à titre ponctuel sans que cela devienne une source récurrente et régulière de revenus pour son propriétaire.

Attention tout bailleur ne respectant pas la loi s’expose, s’il est démasqué, à payer une amende. En 2014, 20 condamnations de propriétaires représentant 56 logements, ont généré 560.000 € d’amendes.